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Bipolarité : 10 phrases à ne jamais dire (et quoi dire à la place)

10 choses à ne pas dire à un bipolaire

10 choses à ne pas dire à un bipolaire

Le trouble bipolaire est une maladie mentale sérieuse, marquée par des phases de dépression et de manie. Ce n’est ni un simple changement d’humeur ni un caprice.

Certaines phrases, même dites sans malveillance, peuvent blesser ou isoler davantage la personne concernée. Savoir quoi éviter permet de mieux soutenir, sans juger ni banaliser.

Ce guide liste 10 phrases à ne pas dire à une personne bipolaire et surtout, pourquoi il vaut mieux s’en abstenir

Pourquoi certaines phrases peuvent faire mal ?

Le poids réel des mots

S’adresser à une personne atteinte de trouble bipolaire demande plus qu’une bonne intention. Certaines remarques, même anodines en apparence, peuvent provoquer un effet inverse à celui recherché. Elles banalisent la souffrance, remettent en cause la légitimité du trouble ou véhiculent des stéréotypes nuisibles.

Dire par exemple “Tu devrais te ressaisir” revient à nier la dimension médicale du trouble. Ce n’est pas une question de volonté, mais une maladie mentale complexe, souvent invalidante, qui nécessite un suivi professionnel.

L’impact émotionnel

Ces maladresses ne sont pas sans conséquence. Elles peuvent entraîner :

  • Un sentiment d’incompréhension ou d’abandon
  • Une culpabilité injustifiée
  • Une perte de confiance envers l’entourage
  • Un isolement progressif, voire un repli complet

Quand les mots blessent, la personne concernée peut éviter de parler de son état ou retarder une demande d’aide, par peur d’être jugée ou rejetée.

10 choses à ne pas dire à un bipolaire

1. « Tout le monde a des hauts et des bas »

Cette phrase minimise complètement la réalité du trouble bipolaire. Les variations d’humeur liées à cette maladie sont extrêmes, prolongées, et sans rapport avec les fluctuations que tout le monde peut ressentir. Ce n’est pas un simple “mauvais jour”.

2. « Tu devrais te ressaisir »

Le trouble bipolaire n’est pas une faiblesse de caractère ni un manque de volonté. Ce type de remarque suggère que la personne a le contrôle total sur ses symptômes, ce qui est faux et culpabilisant.

3. « Tu es juste paresseux(se) »

En phase dépressive, la personne peut avoir du mal à se lever, se laver ou sortir de chez elle. Ce n’est pas de la paresse, c’est un symptôme. Dire cela revient à nier sa souffrance.

4. « C’est dans ta tête »

Même si le trouble est psychique, il est bien réel. Il s’agit d’un déséquilibre chimique au niveau du cerveau. Cette phrase revient à dire que la personne “s’invente” ses problèmes, ce qui est injuste et stigmatisant.

5. « Tu as l’air d’aller bien pourtant »

Le trouble bipolaire n’est pas toujours visible. Beaucoup de personnes masquent leurs symptômes ou traversent des phases “normales” entre deux épisodes. Ce genre de remarque peut décrédibiliser ce qu’elles vivent intérieurement.

6. « Tu as pris tes médicaments ? »

Cela peut être vécu comme une accusation ou une mise en doute du comportement de la personne. Même si la question est légitime dans certaines situations, elle doit être posée avec tact et bienveillance, pas sur le ton du reproche.

7. « Tu es en phase maniaque là ? »

Étiqueter la personne en permanence, c’est l’enfermer dans son diagnostic. Cela peut provoquer honte, agacement ou repli. Il vaut mieux s’intéresser à ce qu’elle ressent plutôt que de jouer au psychiatre.

8. « Tu exagères »

Accuser quelqu’un d’exagérer ses émotions ou ses réactions, c’est nier la validité de son vécu. Le trouble bipolaire peut entraîner des réactions intenses, mais elles ne sont pas choisies. Cette phrase aggrave le sentiment d’incompréhension.

9. « Être bipolaire, c’est à la mode »

Ce genre de remarque est non seulement déplacée, mais profondément irrespectueuse. Le trouble bipolaire est une maladie invalidante, parfois très lourde à vivre. Le réduire à un effet de mode, c’est banaliser une réalité douloureuse.

10. « Tu fais ça pour attirer l’attention »

Cette accusation est injuste et violente. Le comportement visible d’une personne en phase aiguë n’est pas une mise en scène. C’est souvent un appel à l’aide inconscient. Lui prêter de mauvaises intentions revient à l’isoler davantage.

Ce qu’il faut dire à la place

Écouter au lieu de juger

Dans la majorité des cas, ce que la personne bipolaire attend, ce n’est pas un conseil, un diagnostic ou une solution rapide. Elle cherche de l’écoute, de la validation émotionnelle et du respect.

Plutôt que de corriger ou de minimiser, il vaut mieux poser des questions ouvertes et montrer qu’on est là. Voici quelques exemples de formulations plus aidantes :

À dire au lieu de : « Tu devrais te ressaisir »

➡ « Tu veux qu’on en parle ? Je suis là si tu en as besoin. »

Cela montre que vous êtes disponible sans pression. Vous ouvrez une porte, au lieu d’imposer un comportement.

À dire au lieu de : « C’est dans ta tête »

➡ « Je ne peux pas tout comprendre, mais je prends ce que tu ressens au sérieux. »

Vous reconnaissez la souffrance, même si elle est invisible. C’est un geste de respect essentiel.

À dire au lieu de : « Tu es juste paresseux(se) »

➡ « Je vois que c’est difficile pour toi en ce moment. Comment je peux t’aider concrètement ? »

Vous transformez le jugement en proposition de soutien. C’est beaucoup plus efficace et rassurant.

À dire au lieu de : « Tu exagères »

➡ « Ce que tu vis a l’air intense. Tu veux que je t’écoute ou que je t’aide à trouver quelqu’un à qui parler ? »

Vous respectez son expérience émotionnelle, sans chercher à l’invalider.

À dire au lieu de : « Tu as l’air d’aller bien pourtant »

➡ « Ça te dirait qu’on parle un peu, même si tu sembles bien ? Je suis là pour toi. »

Parce qu’un bon moment extérieur ne signifie pas forcément que tout va bien à l’intérieur.

Comprendre au lieu de juger

Sortir des clichés

Le trouble bipolaire est encore largement méconnu et souvent mal compris. Beaucoup le réduisent à une “instabilité émotionnelle” ou à une “personnalité compliquée”, alors qu’il s’agit d’un trouble neurobiologique complexe qui affecte durablement l’humeur, l’énergie, le comportement et parfois même la perception du réel.

Comprendre cette maladie, c’est avant tout admettre qu’elle ne se voit pas toujours et qu’elle ne se résume pas à un diagnostic. C’est aussi reconnaître que chaque personne vit sa bipolarité de façon différente.

Se former, s’informer

Plutôt que de tirer des conclusions rapides ou de s’en remettre aux stéréotypes véhiculés par les médias, il est utile de :

  • Lire des témoignages de personnes concernées
  • Se renseigner sur les différentes formes de bipolarité (type I, type II, cyclothymie…)
  • Consulter des sources fiables : Haute Autorité de Santé, OMS, ouvrages spécialisés
  • Échanger avec des professionnels de santé mentale

Plus on comprend le fonctionnement du trouble, moins on juge, et mieux on peut accompagner.

Ce que la personne attend (souvent sans le dire)

Une personne bipolaire n’attend pas que vous “gériez” sa maladie. Ce qu’elle attend, c’est :

  • D’être prise au sérieux, même si elle semble bien aller
  • Qu’on lui parle normalement, sans la surprotéger ni la stigmatiser
  • Qu’on respecte ses hauts et ses bas, sans en faire une affaire personnelle
  • Qu’on lui laisse de l’espace sans disparaître

Ce respect mutuel permet d’installer une relation de confiance, bien plus bénéfique que toute injonction ou critique mal placée.

Conclusion

Le trouble bipolaire est une réalité complexe, souvent invisible, mais profondément vécue. Il ne se résume pas à des sautes d’humeur, ni à une série de comportements déroutants. C’est une maladie qui demande des soins, de la stabilité, et surtout de l’écoute.

Les mots comptent. Ils peuvent apaiser ou blesser, rapprocher ou isoler. En évitant certaines phrases maladroites, et en adoptant une communication plus respectueuse, chacun peut devenir un soutien fiable plutôt qu’une source de malaise.

Ce n’est pas toujours évident de trouver les bons mots. Mais faire l’effort d’essayer, de s’informer et de comprendre, c’est déjà beaucoup. Et pour la personne concernée, cela peut tout changer.

Vous accompagnez une personne bipolaire ou vivez vous-même avec ce trouble ? À la clinique Welliecare de Bruxelles, notre équipe vous écoute, vous guide et vous aide à mieux comprendre les besoins liés à la santé mentale. Consultation, soutien et suivi personnalisé disponibles.

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Résumé
Bipolarité : 10 phrases à ne jamais dire (et quoi dire à la place)
Titre
Bipolarité : 10 phrases à ne jamais dire (et quoi dire à la place)
Description
Quelles phrases risquent d’aggraver le mal-être d’une personne bipolaire ? Cet article vous aide à repérer les maladresses courantes et à adopter une parole plus juste.
Auteur
Centre
Welliecare

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